Les collaborateurs très engagés dans des actions de solidarité

Au sein des entreprises, les actions de solidarité permettent d’attirer et de fidéliser les collaborateurs. Ces derniers souhaitent davantage s’épanouir dans la contribution à une aventure collective. C’est la raison pour laquelle le mécénat joue de plus en plus un rôle de levier fédérateur, de partage et de cohésion tant pour les collaborateurs que pour leurs employeurs.

Ces actions participatives prennent différents aspects :

–          Les Journées Solidaires d’Entreprise en sont un parfait exemple et en augmentation croissante depuis quelques années. Prenons le cas des 70 collaborateurs d’ENEDIS qui se sont déplacés, dans le cadre de leur séminaire aux Grands Voisins (Paris 14ème), pour donner de leur temps à 4 associations bénéficiaires. Répartis en groupe, ils ont participé à des ateliers différents dont le fil rouge était de soutenir deux axes : le social et l’environnement.

–          Le soutien des projets apportés par les collaborateurs qui s’investissent pour le bien commun. La Fondation SNCF a apporté son aide dans le cadre de son appel à projets « Coups de Cœur Solidaires » à un de ses salariés. Le collaborateur a reçu 2000€ pour son projet de lutte contre la fracture numérique grâce à des ateliers et formations en faveur des habitants de communes rurales.

–          Autre implication, le parrainageLa Fondation Saint-Gobain donne l’opportunité à ses collaborateurs de  parrainer une association (ou devenir ambassadeur) et de s’impliquer dans le projet. Grâce à eux, l’association Simon de Cyrène a pu ainsi développer et animer des « maisons partagées », lieux de vie où adultes valides et handicapés (suite à des lésions cérébrales, traumatismes crâniens, AVC…) partagent une relation amicale et solidaire.

–          Le mécénat de compétence individuel où le collaborateur donne de son temps et ses compétences sur son temps de travail à une association. Chez Orange, on découvre le dispositif Temps Partiels Seniors (TPS), initiative qui est notamment de plus en plus suivie par de nombreuses entreprises (notamment le secteur bancaires…). Les salariés en fin de carrière peuvent ainsi accorder une partie de leur temps de travail à l’une des associations partenaires. Ils mettent leur savoir-faire au service d’une cause valorisante et qui donne du sens à leur action. Exemple : mettre en place l’informatisation de la banque alimentaire de la Croix Rouge Française.

–          Des évènements sportifs caritatifs tels que la participation à la Course des Héros, la Parisienne, le challenge inter-entreprise d’Action contre la Faim…
La Française des Jeux, partenaire historique de « Mets Tes Baskets »,  campagne créée par l’association ELA, en est une bonne illustration. Lors de la Coupe du Monde de Rugby 2019, aux côtés du Capitaine de l’équipe de France et parrain Guilhem Guirado, l’association a invité de nombreux collaborateurs de la FDJ à rejoindre la Plus Belle Equipe du Monde. Équipés de podomètres ou par le biais d’une application, ces derniers ont donc marché au profit l’association ELA. Un « kit de mobilisation » a permis d’organiser la journée, de sensibiliser et de mobiliser les collaborateurs.

–          Même si la plupart des actions de mécénat répondent à des besoins à l’échelle locale, de belles actions françaises se développent aussi à l’étranger. Le Crédit Agricole a participé à la deuxième édition française du « Giving Tuesday ». Un mouvement mondial, né aux Etats-Unis en 2012, qui met en lumière la générosité et l’engagement de tous. Pour les salariés qui souhaitaient mêler défi sportif et solidarité, leur employeur leur a proposé de participer à une course au profit de l’AFM-Téléthon. Ce grand rendez-vous annuel a permis de récolter des fonds pour lutter contre les maladies génétiques rares.

Toutes ces belles actions, mises en place par l’entreprise ou leurs salariés, ne cessent de prendre de l’ampleur. Les collaborateurs, qui sont avant tout des citoyens, savent très bien que leur entreprise peut être un levier important pour répondre aux exigences de notre époque et aux besoins des bénéficiaires. Est-ce une tendance positive pour les futures prochaines années ?

Ludovic Bayle